L’inflammation chronique

L’inflammation systémique passe le plus souvent inaperçue. Elle est silencieuse, sournoise. Il s’agit s’une réaction inflammatoire sans signes cliniques, initié et soutenu par nos modes de vie occidentaux (excès de sucres, de graisses, sédentarité, stress, pollution, tabagisme…) et à l’origine de nombreuses pathologies (diabètes, maladies de peau, athrose, cancers…).

 

 

Explications

Le processus de l’inflammation est un système de défense naturel mis en place par l’organisme humain afin de se protéger face aux agressions extérieures : détruire les agresseurs et réparer les cellules du corps.

Nous connaissons souvent l’inflammation aigüe : suite à une agression franche (plaie, coupure) le corps se défend et l’inflammation se manifeste par des symptômes aigus (douleur, rougeur, chaleur, oedème)

Mais la machine s’emballe parfois, et le système immunitaire s’attaque à des éléments non toxiques : c’est l’allergie. Dans d’autres cas, plus rares, nos cellules immunitaires se retournent contre nous et s’en prennent à nos propres organes : ce sont les maladies auto-immunes, telles la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, la maladie de Crohn, etc.

C’est ce que nous appelons l’inflammation chronique ou de bas grade : une inflammation systémique, de faible intensité, qui ne s’éteint jamais et qui ne correspond pas à une réponse brève et immédiate à une agression. En clair : tout se passe comme si l’inflammation, au lieu d’être un brusque et salutaire incendie, devenait un foyer lent consumant l’organisme à petit feu, sans que nul ne le soupçonne.

L’ état inflammatoire est certes moins intense, mais sa quasi-permanence finit par avoir des conséquences délétères pour l’organisme.

Causes

De nombreux facteurs (stress, cigarette, infections contractées in utero, pollution, régime alimentaire, etc.) sont soupçonnés de provoquer ou d’aggraver cet état inflammatoire chronique. Comme autant d’agressions qui, jetant de l’huile sur les braises, se mettent à ronger sourdement certains tissus ou organes. Et voilà bien le lien qui relie les fils : tous ces facteurs permettent d’établir une passerelle biologique entre notre mode de vie moderne et les maladies qui, justement, flambent en ce début de XXIe siècle (diabètes, cancers, maladies de peau, problèmes de poids, intolérances, Crohn…)

Voici quelques facteurs :

  • Une mauvaise alimentation liée à des intolérances alimentaires
  • Une hyperperméabilité intestinale
  • Le stress chronique
  • La présence de pollutions et substances irritantes (tabac…)
  • Le stress oxydatif
  • Le surpoids et l’obésité, par la présence d’un tissu adipeux libérant des substances pro-inflammatoires

Symptômes

L’inflammation chronique est très difficile à déceler car il y a peu ou pas de symptômes apparents. L’apparition de pathologies pourront nous mettre sur cette piste cependant :

  • l’obésité et le diabète de type 2,
  • les maladies cardiovasculaires,
  • les troubles digestifs avec alternance diarrhée constipation, la maladie de Crohn,
  • les pathologies chroniques articulaires : arthrose, polyarthrite rhumatoïde,
  • la goutte,
  • le cancer,
  • le syndrome des ovaires polykystiques ou l’endométriose.
  • les maladies de peau (acné, psoriasis)
  • syndromes dépressifs

Des analyses permettent de confirmer le diagnostic (CRP, protéine C-réactive, l’interleukine-6)

Calmer l’inflammation par l’alimentation

Les aliments pro-inflammatoires à éviter

  • L’excès de sucre : desserts sucrés, pâtisseries, pain blanc, alcool… Privilégier les aliments à faible indice glycémique (article) et faire attention aux sucres cachés (plats préparés, aliments raffinés…)
  • Les mauvais gras : trop de graisses saturées, trop de graisses cuites, trop d’oméga 6 (pizzas, viennoiseries, produits industrialisés, huile de tournesol, maïs…)
  • La viande rouge
  • Le gluten : aliments à base de blé (pain, riz, pâtes), seigle
  • L’alcool (privilégier le vin rouge)
  • Les produits laitiers : le lait, les yaourts, la crème, les fromages (sauf les fromages à pâte dure)
  • Les cuissons fortes

Les aliments anti-inflammatoires

  • Les bons gras (article) : huiles riche en oméga 3 (olive, lin, colza, noix, cameline, chanvre), poissons, noix, avocat
  • La vitamine D : huile de foie de morue, saumon, oeufs, foie de boeuf, fromage à pate dure (ne contiennent pas de lactose)
  • La vitamine B12 : poissons, crustacées, foie (boeuf, porc, poulet)
  • Vitamine A : beurre (cru, bio, de barrate), foies, poissons, oeufs
  • Le sélénium : noix du Brésil bio
  • La génistéine : soja (bio – yaourts, lait, graines, tofu…)
  • Les fibres alimentaires : les fruits et légumes, les céréales complètes et légumineuses
  • Les crucifères : le brocoli, le chou-fleur, les choux de Bruxelles, le chou frisé
  • Les probiotiques : Bifidobacterium longum CECT 7347, B. lactis CECT 8145 and Lactobacillus rhamnosus CECT 8361
  • Les épices et herbes : le curcuma (mieux absorbé avec du gingembre ou du poivre noir), le gingembre, le thé vert (à infuser ou matcha)
  • Favoriser les cuissons vapeur ou cuissons lentes (moins de 150°)